Contenu vérifié et certifié le 12/07/2022 par Christian Baillard, Pharmacien basé en Île de France
La question du rôle de la ou du partenaire dans le déclenchement ou le maintien de la dysfonction érectile de l’homme est importante. C’est en effet un facteur qui peut directement influer sur la motivation sexuelle du couple.
On ne peut isoler le traitement des dysfonctions érectiles de tout environnement affectif, car il s’agit d’une véritable perturbation du couple qui doit elle aussi être prise en charge.
L’environnement affectif du couple est fondamental. Non seulement pour appréhender les facteurs de déclenchements de l’impuissance mais aussi leur pérennité : A quel moment ces pannes sont-elles apparues ? Pour quelles raisons ? Ces troubles occasionnels ont-ils tendance à revenir, et dans quelles circonstances ?
Quel est le point de départ de cette peur de l’échec et de ce cercle vicieux si angoissant ?… Ces interactions au sein du couple sont d’utiles indicateurs dont il faut tenir compte pour optimiser le traitement.
La dysfonction érectile, un problème de couple?
Il est nécessaire de se pencher sur la vie intimes du couple afin d’évaluer les facteurs de déclenchement ou de maintien de l’impuissance et trouver une thérapeutique adaptée.
Parmi les points positifs à développer pour faciliter l’issue du traitement (Viagra, Cialis, Spedra ou Levitra), on pourra retenir:
- La motivation et la volonté de retrouver une bonne harmonie sexuelle au sein du couple.
- La permanence de l’attrait érotique des partenaires
- Les attentes réciproques de chacun ou leur complémentarité dans le couple et la sexualité
- Le respect, la bienveillance, l’acceptation des différences et l’absence de conflit.
- Les habiletés et connaissances de la sexualité de l’autre et l’omniprésence de dialogue.
Les points négatifs qui peuvent être un frein et qu’il est nécessaire de corriger sont:
- Les conflits au sein du couple.
- Les relations extraconjugales.
- Le manque d’attachement, de motivation ou de désir de l’un des partenaires
- Les facteurs psychiques (manque d’estime ou de confiance en soi, peur, anxiété, inhibition…)
- Les attentes non complémentaires ou trop différentes.
La partenaire peut-elle induire la panne sexuelle ?
Il n’y a pas typologie propre à la partenaire d’un homme souffrant d’impuissance. Et il serait faux d’incriminer la femme. Pour autant certains comportements ou attitudes peuvent révéler un problème sous-jacent ou pérenniser la dysfonction érectile.
Par exemple, compte tenu de l’augmentation des risques d’impuissance avec l’âge, on peut retrouver chez certaines partenaires d’hommes souffrant de dysfonction érectile un intérêt sexuel moindre et un niveau d’attitudes et d’habiletés sexuelles moins développés.
Par ailleurs dans le cadre des dysfonctions érectiles non organiques chez des sujets plus jeunes, une partenaire présentant un intérêt pour le sexe assez marqué ou en demande sexuelle peut déclencher une inhibition et un sentiment d’incompétence pouvant maintenir une dysfonction érectile.
De même une ou un partenaire dépressif, négatif ou revendicatif, ayant peu d’attrait pour la sexualité et ayant reporté ses attentes sur les enfants, la famille, les amis ou son activité professionnelle, manifestant peu de tendresse, face à un partenaire peu sûr de lui, anxieux, fragilisé par un événement comme la perte de statut social (chômage, déclassement ou conflit professionnel…) ou une perte affective ou des problèmes financiers peut être un facteur idéal sinon de déclenchement du moins de maintien d’une dysfonction érectile à un moment de vulnérabilité.
Comment agir avec son partenaire ?
Chez la plupart des hommes victimes de dysfonction érectile, le désir pour leur partenaire est intact. Pour la femme, il est nécessaire d’agir avec empathie et bienveillance. Etre à l’écoute de son partenaire. Trouver les bons mots pour rassurer l’homme. Se rappeler et rappeler à son partenaire que la sexualité ne se limite pas à la pénétration mais peut s’enrichir et s’épanouir aussi par les préliminaires.
Il s’agit donc de dédramatiser la situation sans remettre en cause la virilité de l’homme, et sans culpabiliser. Sans mettre de pression mais en invitant son partenaire à découvrir d’autres voies de plaisir que sont les baisers, caresses, ou les massages.